Extraits choisis du livre "The big short" ou "Le casse du siècle"
Subprime - définition (wikipédia):
Le terme Subprime s'est fait connaitre en français suite à la crise des subprimes aux États-Unis ; il désigne des emprunts plus risqué (et à meilleur rendement) que la catégorie prime, particulièrement pour désigner une certaine forme de crédit hypothécaire (mortgage).
Le prime lending rate est le taux d'intérêt accordé aux emprunteurs jugés les plus fiables, pour le prêteur l'avantage est un risque minime mais l'inconvénient est un rendement faible. Un crédit subprime est accordé à des emprunteurs moins fiables dont on exige en compensation un taux plus élevé ; pour le préteur le risque est plus fort mais le rendement plus intéressant ; enfin, encore plus risqué mais de rendement encore meilleur, on trouve la catégorie junk. Pour qu'un crédit subprime reste intéressant pour l'emprunteur, des montages sophistiqués avec des taux variables et des produits financiers complexes pouvaient permettre de maintenir des taux bas en début de prêt.
Augmentation des subprimes - taux variables (Le casse du siècle - p49):
- "Trente milliards de dollars de prêts subprime représenteraient une grosse année au milieu de la décennie 1990. Mais en 2000, il y en avait eu pour 130 milliards, dont 55 avaient été transformés en obligations hypothécaires. En 2005, il y aurait pour 625 milliards de prêts subprime, dont 507 finiraient sous forme d'obligations hypothécaires. Un demi-billion de dollars de créances adossées à des crédits subprime en une seule année! Les prêts subprime étaient en plein boom alors même que les taux d'intérêt montaient - ce qui n'avait aucun sens. Plus choquant encore, les termes des prêts changaient, d'une manière qui augmentait la probabilité qu'ils ne seraient jamais remboursés. En 1996, 65% des prêts subprime avaient eu un taux fixe, ce qui signifiat que l'emprunteur moyen se faisait peut-être avoir, mais au moins il savait avec certitude combien il devrait payer chaque mois jusqu'au remboursement total du crédit. En 2005, 75% des prêts subprime avaient une forme de taux variable, générablement après deux ans de taux fixe."
- "Les premiers financiers qui avaient misé sur les subprimes avaient été coulés par la petite fraction de prêts qu'ils avaient gardée dans leur book. Le marché aurait pu apprendre une leçon simple: Ne prêtez pas aux gens qui ne peuvent pas rembourser. Mais à la place, il avait appris une leçon compliquée: Vous pouvez toujours accorder ces prêts, faites-les juste disparaître de votre book. Accordez les prêts, puis revendez-les aux départements obligataires des grandes banques d'investissement de Wall Street, qui les assembleront à leur tour sous forme d'obligations hypothécaires qu'elles revendront aux investisseurs. Long Beach Savings fut la première banque existante à adopter ce qu'on appelait le modèle originate and sell (émettre et vendre)."
CDS - Credit Default Swap (Le casse du siècle - p104):
- "Mais alors, au début des années 2000, les marchés financiers effectuèrent, en deux temps, un fantastique tour de passe-passe. Le premier temps consista à appliquer une formule qui avait été conçue pour le risque de crédit d'entreprise au risque de crédit à la consommation. Les banques qui utilisaient AIG FP pour assurer des primes de prêts à IBM et GE lui demanderent désormais d'assurer des piles beaucoup plus hétéroclites qui incluaient des dettes de cartes de crédit, des prêts étudiantes, des prêts auto, des crédits immobiliers prime, des leasings d'avion, ainsi qu'à peu près tout ce qui pouvait générer un cash-flow. Comme il y avait différents types de prêts, accordés à différents types de personnes, la logique qui s'appliqauti aux entrerpises semblait aussi s'appliquer à eux: ils étaient suffisamment divers pour qu'il y ait peu de risques qu'ils se dégradent tous en même temps. Le deuxième temps qui débuta fin 2004, consista à remplacer les prêts étudiants, les prêts auto et tout le reste par de plus grosses piles constituées uniquement de pêts immobiliers subprime américaine."
- "Le problème, comme l'exprime un trader d'AIG FP, c'est que quelque chose de nouveau est arrivé, et nous avons cru que c'était la meme chose que ce que nous faisions avant."
- "Les piles de prêts à la consommation que les banques de Wall Street, Goldman Sachs en tête, demandaient à AIG d'assurer n'étaient plus composées à 2% de crédits subprimes mais à 95%. En quelques mois, AIG FP acheta de fait pour 50 Milliard de dollars d'obligations hypothécaires subprime triple-B en les assurant contre le défaut de paiment ...".
CDO - Collateralized debt obligation = obligation adossée a des actifs (Le casse du siècle - p 106-107):
- "Un CDO regroupe en général des titres issus de 120 à 250 actifs différents pour un montant allant de un à plusieurs milliards de dollars. Les CDO sont des structures créées sur mesure par les banques à destination d'investisseurs."
- "En même temps, Goldman Sachs avait créé un titre si opaque et si complexe qu'il demeurerait à jamais incompris des investisseurs et des agences de notation: le CDO synthétique adossé à des obligations hypothécaires subprime. Comme le CDS, le CDO avait été inventé pour redistribuer le risque de défaut des obligations de société ou d'Etat, et il avait désormais été bricolé pour déguiser le risque des crédits hypothécaires subprime. Sa logique était exactement la même que celle des obligations hypothécaires originales. Dans une obligation hypothécaire, vous rassembliez des milliers de prêts et, comme vous supposiez qu'il était extrément peu probable qu'ils se dégradent tous en même temps, vous érigiez des tours d'obligations, dans lesquelles aussi bien le risque que les bénéfices diminuaient à mesure que vous montiez. Dans un CDO vous rassembliez cent obligations hypothécaires différents - généralement les étages inférieurs et plus risqqués de la tour orginale - et vous vous en serviez pour batir une nouvelle tour d'obligations. L'observateur innocent est en droit de se demander: Mais pourquoi utiliser les étages d'une tour de dettes simplement pour créeer une nouvelle tour de dettes? La réponse courte est que ces étages sont trop près du sol. Comme ils sont plus sujets aux inondations - ce sont les premiers à essuyer les poertes - ils ont une notation plus faible: triple-B. Et les obligations triple-B étaient plus difficiles à vendre que les triple-A, situées aux étages supérieurs et plus surs de l'édifice. La réponse longuqe était qu'il y avait d'énormes sommes d'argent à gagner, si vous parveniez à les faire réévaluer en triple-A, en diminuant ainsi le risque percu, aussi malhonnete et artificiel que ce fut. Mais c'est ce que Goldman Sachs avait eut l'intelligence de faire. Leur habile solution - qui serait bientot celle de tout le monde - au problème des étages inférieurs difficiels à vendre semble, avec le recul, presque magique. Ayant rassemblé 100 rez-de-chaussée de 100 tours de suprimes différentes (100 obligations triple-B différentes), ils persuaderent les agences de notation que ces étages n'étaient pas, contraremenet aux apparence, exactement les mêmes. Ils consistuaient un autre portefeuille d'actifs diversifiés! C'était absurde. Les 100 tours étaient bâties dans la même plaine inondable, en cas d'inondation; les 100 rez-de-chaussée étaient tout aussi exposés les uns que les autre. Mais qu'importait: les agence de notation qui touchaines de grosses commisisions de Goldman Sachs et d'autres banques de Wall Street pour chaque titre qu'elles évaluaient, décidérenet que 80% de la nouvelle tour de dettte était tripleA. Le CDO était de fait, un service de blanchissement de crédit pour les Américains des classes modestes. Et pour Wall Street c'était une machine qui transformait le plomb en or."
Emballement - p110:
- "Ainsi pour générer 1 milliard de dollars d'obligations triple -B, Goldman n'avait pas besoin d'émettre 50 milliards de dollars de prêts immobiliers. Il lui suffisait d'inciter Mike Burry, ou qqs autre personne qui ne croyait pas à l'avenir du marché, à choisisr 100 obligations triple-B différentes et à acheter pour 10 millions de dollars de CDS sur chacune d'elles. Une fois que cet assemblage était consituté (on appelait ça un "CDO" synthétique", à savoir, un CDO uniquement composé de CDS), on le présentait à Moody's et Standard & Poor's. [...] La machine qui transformait 100% de plomb en un alliage composé de 80% d'or et à 20% de plomb récupérait le plomb résiduel et en transformait de nouveau 80% en or."
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